Killian Hayes, une saison pour convaincre


Après une saison 2020-21 frustrante marquée notamment par une blessure à la hanche qui l'éloigna de longues semaines des parquets NBA, Killian Hayes démarre cette nouvelle saison avec la volonté de convaincre et de s'affirmer au sein d'un collectif des Detroit Pistons en pleine reconstruction.

Les attentes autour des performances de Killian Hayes sont fortes outre-atlantique. Français le plus haut drafté de l'histoire (7ème position), Hayes a déjà prouvé l'étendue de son talent sur le Vieux Continent mais tarde à convaincre au sein de la NBA. La faute notamment a une jeu certes athlétique et spectaculaire mais ternis par de trop nombreux ballons perdus en attaque et à une adresse aux tirs suspecte bien loin des standards exigés à ce niveau.

Et il n'a pas fallu attendre bien longtemps pour voir les premiers fans s'agacer à nouveau des (contre) performances du frenchie, qui après seulement deux matchs, cristallisait déjà tous les débats. Il faut dire que les chiffres vont dans leur sens avec seulement deux petits points, 1/11 aux tirs et 3 ballons perdus lors des deux premiers matchs... Un rendement forcément insuffisant pour un joueur présenté aux yeux des américains comme précoce et doté d'une vision de jeu au-dessus de la moyenne.

Mais si son talent pur ne fait aucun doute, il lui faudra accélerer son développement pour faire taire ses détracteurs et s'affirmer comme un joueur qui compte au sein des Pistons. La nuit dernière en est le parfait exemple avec un match nettement plus en adéquation avec son talent. Cane Cunningham absent, il a profité de sa nouvelle titularisation pour inscrire 12 points (mais 4/11 aux tirs) et 3 passes en 26 minutes. De quoi lui redonner le sourire et prendre de la confiance pour la suite. Car s'il s'agit de sa seconde saison NBA, Killian Hayes n'a en fait disputé en tout et pour tout que 26 matchs NBA la saison dernière ! Son expérience est donc encore limitée, lui qui fait parti de ces joueurs qui ont besoin de temps pour donner leur pleine mesure.

D'autres joueurs avant lui ont connu des débuts timides avant d'éclore au fil des mois. Qui se souvient ainsi que Jrue Holiday - au profil similaire -, avait tant peiné chez les Sixers avant de devenir le joueur que l'on connait aujourd'hui. Joueur reconnu en NCAA, drafté au premier tour en 2009, il affichait des moyennes de seulement 5.4 points, 2.7 passes, 2.1 rebonds et 1.4 balles perdues sur ses 30 premiers matchs. A titre de comparaison, après 28 matchs, Hayes affiche des moyennes supérieures avec 6.4 points, 5.1 passes, 2.7 rebonds et 3.1 balles perdues par match tout en shootant en dessous des 40% de réussite comme Jrue Holiday avant lui.

Un autre exemple sans nul doute se nomme Lonzo Ball. Entourée d'une "hype" monstre lors de son arrivée en NBA, les fans avaient vite déchanté au vue de sa maladresse chronique aux tirs (35% aux tirs, 29.6% à trois points, 48% aux LF). Comme le bon vin, certains joueurs se bonifient avec le temps et Killian Hayes en fait à coup sur parti. Défenseur coriace en un-contre-un, passeur de talent, son adresse aux tirs reste un axe de progression majeur cette saison s'il veut obtenir toute la reconnaissance qu'il mérite auprès de ses pairs et des fans.


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